Le choix est toujours difficile : il y a des petites annonces chez les commerçants, pléthore d’offre sur internet, et tout se ressemble…

L’idéal, c’est le bouche à oreille pour bénéficier de l’expérience d’un ami ou collègue qui connaît un prof particulier de maths à domicile…

Conseils généraux :

  1. si un élève ne veut pas travailler, il est inutile de le forcer, ça n’amènera à rien. Par contre, les ados sont en moyenne assez réticents à priori à l’idée de prendre des cours particuliers: vous pouvez quand même leur forcer un peu la main, car cet à priori tombe très souvent à la première séance et finalement, ils sont contents d’être aidés.
    S’ils ne veulent vraiment pas, stoppez tout rapidement, vous perdez votre argent, il n’y aura pas de progrès du tout (donc, attention aux engagements de long terme avec des organismes, par exemple).

  2. ne cherchez pas à tout prix un prof « surdiplômé ». Pour enseigner jusqu’au niveau bac, un bon bac+3 avec un relationnel de qualité et une petite idée sur la pédagogie sera préférable à une « machine » surdiplômée qui navigue dans son monde…

  3. certains recherchent un étudiant pour la proximité d’âge avec leur enfant, d’autres au contraire cherchent un prof de maths ayant une certaine maturité… Il n’y a pas de règle, tout dépend du caractère de l’intervenant et de celui de l’élève. Ne faites pas de choix de ce type à priori.

  4. les prix astronomiques ne sont pas garants de qualité, mais c’est vrai dans plein d’autres domaines !

Vous avez plusieurs solutions :

  1. un étudiant : en général, les tarifs sont raisonnables, mais c’est souvent de la main à la main (au noir, quoi !), donc pas de réduction d’impôts, donc au final, pas si bon marché que ça.
    Les pubs des étudiants sont en général basées sur l’excellence : prépa, études brillantes dans une grande école d’ingénieur ou de commerce…
    Inutile de chercher le profil « maximum » : votre enfant risque alors de se retrouver devant une « machine qui est dans son truc » (comme m’a joliment dit une élève ayant eu une expérience de ce type) et qui ne comprendra pas pourquoi son élève ne comprend pas. Le plus n’est pas forcément le mieux.
    Autre écueil, un étudiant a une activité principale : étudier ! Ca limite le temps qu’il aura pour préparer ses interventions qui consisteront donc souvent à aider votre enfant à faire ses DM de maths…
    Pensez aussi qu’un étudiant va avoir des stages dans l’année : dur dur si vous comptez sur lui pour le bac ou le brevet ! Renseignez-vous dès le départ sur ses disponibilités sur l’année.
    Maintenant, si vous voulez un soutien ponctuel, c’est la bonne solution. En insistant, vous pouvez aussi lui demander de payer en CESU : les tarifs deviennent très intéressants.

  2. un organisme : les pubs sont dithyrambiques : super résultats, les profs sont rigoureusement sélectionnés, « diplômés de l’éducation nationale » (relisez doucement : ils sont donc comme vous et moi ! L’astuce consiste à mettre le terme « éducation nationale » dans l’intitulé pour qu’on assimile l’intervenant à un enseignant de l’édu, ce qui est bien différent de la réalité !)
    J’ai travaillé pour un organisme, un de ceux qui payait le mieux ses intervenants à l’époque. Il faut savoir que le prof est payé une misère : souvent entre 12 et 15€ de l’heure, quand la même heure vous est facturée 30 à 40€ !
    Et souvent, il doit faire des km pour assurer les cours (personnellement, c’était entre 10 et 15km, soit 20 à 30km A/R), ce qui diminue d’autant son revenu réel.
    Le recrutement rigoureux ne l’est pas franchement partout, et donc, en général, votre intervenant sera… un étudiant ! Un prof de maths de l’édu ne se déplace pas pour un salaire pareil, il ne faut pas rêver, sauf si vous vous adressez à certains organismes haut de gamme. Mais là, vous ne paierez pas 35€/h non plus (il ne faut toujours pas rêver !)
    Le « bilan » qui est dressé avec votre enfant par téléphone et qui justifie des frais de dossier est assez aléatoire, même si vous avez affaire à des gens compétents et sympas (ce qui était le cas avec l’organisme pour lequel je travaillais). En effet, l’élève (ou les parents) ont assez souvent une vue biaisée de la situation ! Rien ne vaut le contact direct d’une première séance pour faire un vrai diagnostic.
    A l’actif des organismes, ils arrivent à vous trouver un intervenant, même si vous habitez en périphérie ou franchement à la campagne, et si l’intervenant fait défaut ou ne vous convient pas, on vous le change.
    Et aussi, vous bénéficiez de la réduction d’impôts, et l’organisme se charge de tout (enfin… les systèmes de paiement par coupons sont bien casse pied, surtout pour des enfants de parents séparés qui font de la garde alternée : les coupons ne sont jamais là où il faut, c’est la galère pour l’intervenant).
    Bref, essayez quand même de trouver en direct un étudiant, ça sera moins cher pour vous et plus profitable pour lui, à prestation similaire.

  3. un prof de l’édu : rien à redire, sauf sur le tarif. Très souvent, l’opération vous sera proposée « au noir » (les profs en exercice ont déjà une protection sociale) et il faudra souvent compter entre 30 et 50€/h (sans réduction d’impôts) selon que l’intervenant est certifié ou agrégé.

  4. un prof particulier à temps plein : si on fouille sur internet, on en trouve assez peu, et ils sont souvent bien occupés… Vous trouvez des gens qui ont eu les concours édu (CAPES ou agrégation) mais qui n’enseignent plus dans des collèges ou lycées, des ingénieurs / chercheurs avec ou sans doctorat… Les tarifs sont variables, forcément plus élevés que ceux des étudiants, mais la prestation est aussi de meilleure qualité : préparation des interventions, fourniture de supports de cours ou d’exercices, bonne connaissance des programmes, etc.
    Les tarifs sont à relativiser par le fait que le paiement se fait en CESU ou équivalent et donne droit à une réduction d’impôt.

 

Choisir son prof de maths à domicile…

Anecdote qui croustille…

Je me souviens avoir postulé à une annonce ANPE, un organisme (non cité dans l’annonce) cherchait de la main d’œuvre.

15 jours plus tard, coup de fil de l’organisme, un grand très connu…

La phase de sélection rigoureuse a été très rapide : ça a consisté à me donner les tarifs par niveau (=11€ pour des 2nde, 12€ les 1e et 13€ les terminales, plus des miettes pour les trajets).

Imaginez mon enthousiasme ! J’ai un peu toussé, et quelques jours plus tard, une lettre me disait que suite à notre entretien, je n’avais pas été retenu car je n’avais pas le bon profil.

C’est sûr, je n’avais pas le bon profil… Crrroouuu crrroouuu !

 
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